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nfb naturopathe mastiquer - 1

Je mastique, donc je suis !

Il est primordial de faire attention à la qualité des aliments que nous ingérons.

Les médias ne cessent de marteler des conseils sous forme de pubs et de recommandations concernant les fruits et légumes à consommer quotidiennement ; l’activité physique à intégrer dans notre quotidien ; le choix pieux des aliments variés ; la consommation de sucres à baisser ; le sel à utiliser parcimonieusement…. Et bien d’autres recommandations ; nous nous en félicitons !

En revanche, peu de choses sont dites sur le lent processus de digestion desdits aliments. Penchons-nous un peu dessus.

Le processus de digestion

Qui dit digestion, dit paliers de dégradation des aliments.

La digestion, disons-le, est l’un des grands préalables à la vie : ici, de nombreux enzymes dégradent en nutriments les aliments ingérés grâce à un mécanisme chimique mais également au mécanisme moteur des ondulations gastriques et intestinales.

Ce processus merveilleux permet au corps d’avoir de l’énergie calorique (température), de l’énergie mécanique (mouvement des muscles), de l’énergie de travail (anabolisme : construction et réparation au sein du corps), de l’énergie électrique (activité neuronale) et de l’énergie plastique (renouvellement cellulaire, cicatrisation, croissance).

La digestion fonctionne en 5 phases : buccale, de déglutition, gastrique, intestinale et dé fécale.

La phase buccale est le préalable à… presque tout !
Comprenez-moi bien : elle ne fait pas tout mais participe grandement à ce qui va arriver, en première intention, dans l’estomac. Elle va donc impacter la phase gastrique mais également, par effet papillon, toutes les autres phases de digestion.

Si on laisse seule la ptyaline, un des deux enzymes présents dans la bouche, commencer à dégrader les glucides et qu’aucun effort concomitant de mastication n’est fait pour les autres types d’aliments que nous avons dans notre belle cavité, que se passe-t-il ?

Que se passerait-il si on avalait une pierre ? Ça ferait mal, non ?
Eh bien, pour les aliments c’est à peu près la même chose.

Nous avons des muscles buccaux forts et des dents solides pour débuter la dégradation des aliments, alors, servons-nous en !
Cela allègera le travail de l’estomac et de ses comparses intestinaux.
Car, tout de même, ce qui est intéressant dans la dégradation en bonne et due forme des aliments, c’est l’utilisation par le corps de tous les nutriments qu’ils nous donnent !
Ceux-là même qui nourrissent notre sang, nos liquides internes, nos muscles, nos os, notre cerveau.
Au-delà de ces considérations, ne pas mastiquer, manger vite ou dans de mauvaises conditions, c’est également s’exposer à de la fatigue, des désordres gastriques, intestinaux, des gaz, des ballonnements, des douleurs, des coups d’épées dans le ventre… Ce n’est pas une vie !

Comment bien mastiquer ?

J’en viens à cette réflexion : comment bien mastiquer ? A partir de quand considère-ton qu’un aliment est bien mastiqué ?
Un aliment bien mastiqué est celui qui, avant d’être avalé, est réduit à une sorte de bouillie.

Ça prend donc un peu de temps, me direz-vous !
Oui, c’est certain ; j’ai même envie de dire que bien manger ne se fait pas en deux coups de cuillère à pot !

Il est donc temps de prendre le temps de manger !

Cela signifie également que tout sera important pour bien mastiquer : le temps du repas, évidemment, mais également l’environnement dans lequel vous allez manger : le calme ; la conscience que l’on se fait du bien, que l’on se fait plaisir ; ou encore le plaisir ressenti de la convivialité de manger à deux, à plusieurs…

Tentez donc de prendre le temps de mastiquer, vous verrez, vous expérimenterez peut-être alors la différence entre s’alimenter et… se nourrir (pas que physiquement j’entends)